|
Depuis que
nous avons créé le Comité
d’histoire
parlementaire et politique, en 2002, l’histoire de la
construction européenne
et des grands débats européens a
été au cœur de nos
préoccupations. Le numéro 1
de Parlements(s), paru en 2004,
intitulé « L’Europe,
l’Europe ! » (disponible en ligne
sur
Cairn, ainsi que tous les autres numéros de la
revue), puis les actes du
colloque organisé au Sénat en avril 2007 sous le
titre « L’Europe au
Parlement. De Victor Hugo à nos jours »,
témoignent de notre intérêt pour
cet enjeu majeur de notre vie politique contemporaine. Nul doute que
les
candidats aux concours du Capes et de l’Agrégation
y trouveront beaucoup
d’éléments susceptibles de nourrir leur
préparation.
Mais nous
avons souhaité aller plus loin en consacrant un
numéro hors-série de Parlement(s)
aux
questions spécifiques posées par ces concours.
Des spécialistes reconnus de
cette histoire de la construction européenne ont
accepté d’y collaborer, afin
qu’il constitue un instrument utile, sinon indispensable pour
les candidats. Éric
Bussière et Laurent Warlouzet
abordent sous l’angle crucial des politiques
économiques et douanières les dynamiques
originelles de la construction
européenne. Christophe
Bellon, Philippe
Mioche et Yves
Denéchère pointent la
focale sur les bâtisseurs et sur les bâtisseuses de
l’Europe, Aristide Briand,
Jean Monnet, Simone Veil et les autres, ceux et celles qui ont rendu
concrète
l’utopie du XIXe siècle.
Quant à Christine
Manigand et Sandro
Guerrieri, ils s’intéressent
à ce que l’on appelle à tort
«l’opinion publique»,
c’est-à-dire aux réactions de deux
peuples-phares de la construction
européenne, les Français et les Italiens. Enfin,
nous avons sélectionné et
commenté quatre documents, trois français et un
allemand, qui figurent à nos yeux
parmi les incontournables pour la compréhension du sujet.
Il est
évident que ce ne sont que des éclairages
partiels
sur un thème dont bien des aspects restent encore
à défricher, notamment sur le
terrain des débats du parlementarisme européen
qui nous est cher. Mais il nous
semble que les aspects majeurs de la question sont ici
traités, sur des
registres à la fois variés et
complémentaires. Nous espérons que nos lecteurs,
candidats aux concours ou amateurs d’histoire
européenne, y trouveront leur
miel. C’est notre modeste contribution à la
présidence française de l’Union
européenne, qui marquera le deuxième semestre de
l’année 2008.
|
|